Janelle Duc

De nature curieuse et plutôt scientifique, j’ai commencé un cursus en biologie médicale à l’Université de Namur car l’étude du corps humain dans toute sa complexité me passionnait. Trois ans plus tard, mes intérêts et mes envies se sont élargis, je ne voulais plus rester centrée sur l’être humain, mais m’ouvrir à l’environnement beaucoup plus riche qui l’entoure. Mon envie de m’engager dans une profession en accord avec mes nouveaux principes et mes envies de participer à une transition juste et écologique m’ont amené à changer de voie.

Durant mon master en Sciences et Gestion de l’Environnement à l’ULiège, je me suis intéressée à l’étude et la compréhension de la vaste interface qui existe entre les Humains et les Non-Humains. Dans un contexte de crise climatique et écologique, où la population humaine a des besoins en espaces et nourritures toujours plus grands, je m’intéresse à la cohabitation entre l’Homme et une autre espèce.

C’est alors qu’en deuxième et dernière année, j’ai eu l’opportunité de réaliser mon mémoire en Indonésie afin d’y étudier les conflits qui règnent entre la population locale et les macaques à longue queue sur l’île de Bali. J’ai basé mes recherches sur la théorie des modalités d’existence et j’ai conduit des entretiens dans trois sites bien différents : une réserve naturelle, un village principalement agricole et une ville très touristique. Cette expérience a été très enrichissante et inspirante dans mes réflexions d’étudiante en fin de parcours.

Une fois mon diplôme obtenu et après avoir discuté avec mes promotrices, j’entreprends de postuler à une bourse FNRS en janvier 2024 afin de commencer une thèse de doctorat. Ma thèse s’inscrirait dans la continuité de mon mémoire, toujours donc sur les conflits humains-macaques à Bali mais en construisant une méthodologie utile, innovante et pratique pour et avec les Balinais.

De plus, j’ai été engagée dans l’équipe SEED sur un projet de cartographie participative de la coexistence avec les castors en Région Wallonne. Mes tâches sont multiples : étudier 3 sites de cohabitation en profondeur en allant sur le terrain et en passant des entretiens avec les acteurs impliqués dans la gestion du site, me renseigner sur la cartographie participative et organiser un colloque afin de présenter les résultats de la recherche.

C’est une réelle opportunité de travailler dans cette équipe de recherche, d’abord pour acquérir de l’expérience et toucher au monde de la recherche et ensuite, développer et étudier de nouveaux outils intéressants dans les conflits humains-non humains. Ces quelques mois se révèlent donc être source d’inspiration pour ma future thèse…

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