La transition écologique ne peut être réduite au développement et au transfert de solutions techniques performantes qui réduisent nos impacts sur l’environnement. Encore faut-il que ces solutions trouvent leur place dans des pratiques et dans des trajectoires collectives, autrement dit : que les acteurs se les approprient et les enrichissent. C’est dans cette perspective que notre approche de l’enseignement est centré sur les apprenants, à travers une pédagogie active : classe inversée, controverse, gamification, … Les métiers auxquels nous formons sont émergeants. Ils impliquent d’articuler connaissances expertes (inter- et disciplinaires), compétences transversales (de communication, de médiation) et compétences humaines et relationnelles (soft skills).

Se former avec le SEED

Les groupes d’étudiants que nous encadrons sont riches d’une grande diversité :

– interdisciplinarité : nos master accueillent des étudiants issus de formations de bac allant des sciences, sciences de la nature, sciences appliquées aux sciences humaines ;

– trajectoire de formation : si une bonne part des étudiants poursuivent un parcours de formation classique de type universitaire ou hautes écoles, d’autres ont choisi de nous rejoindre après une ou plusieurs années de césure ou d’ expériences professionnelles

– multiculturalité : les problématiques environnementales ne connaissent pas de frontières, sont fortement liées aux problématiques de solidarité internationale. De ce fait, chaque année, nous accueillons des étudiants d’autres continents!

 

Diversité des parcours et débouchés

Nos enseignements visent à former à la fois…

  • des universitaires capables de réaliser un diagnostic informé et critique sur les enjeux environnementaux (que cela soit en matière d’actions citoyennes, associatives, scientifiques, industrielles ou de politiques publiques) ;
  • des chercheurs, ou individus voulant poursuivre dans une formation doctorale ou des stages dans le milieu de la recherche;
  • mais également et surtout des hommes et femmes passionnés à participer à la gestion collective et concertée de ces enjeux dans le respect des spécificités et des motivations de chacun.


Choisir son parcours

La mission du SEED est d’accompagner les étudiants dans la construction d’un parcours cohérent avec leur trajectoire individuelle, leurs compétences et leurs projets futurs tout en respectant les exigences pédagogiques qu’implique le master. Par la notion de parcours, nous souhaitons mettre l’accent sur la responsabilité de l’étudiant vis à vis de ce qu’il est et de ses besoins, mais aussi de la manière dont il souhaite construire son apprentissage et son avenir. 

Les Masters:

Notre collectif intervient dans trois masters en y apportant des compétences transversales en sciences sociales et de gestion autour de la transition. Les cours qui y sont dispensés peuvent aussi être suivis en élèves libres par des étudiants d’autres masters, par des stagiaires ou encore par des doctorants durant leur parcours de thèse.

 

Le Master en Sciences et Gestion de l’Environnement (2 ans sur le site du Campus d’Arlon de l’ULg) est un master interdisciplinaire tourné vers la transition écologique et les métiers de l’environnement. Chaque étudiant est invité à construire son parcours en seconde année autour du choix d’un des 5 modules. Nous coordonnons et animons le module “Médiation & Transition ” qui met l’accent sur des compétences méthodologiques transversales plutôt que sur une spécialisation thématique.

Ce module te permet d’acquérir les bases qui te permettront de progresser en termes d’apprentissages méthodologiques qualitatifs. Ton  objectif est d’être alors capable, pour la réalisation de ton mémoire, de mobiliser des outils théoriques et méthodologiques de manière très pratique, dans des situations d’interventions sur de multiples terrains. Ainsi tu auras  l’occasion d’acquérir une expérience pratique et de t’ouvrir aux réalités de la vie professionnelle en traitant 3 cas d’études successifs. Le premier lors d’un cours de méthodologique, le second collégialement en équipe et en résidentiel pour suivre une controverse environnementale et le troisième, via la réalisation de ton mémoire.

 

Exemples de parcours possibles “Médiation & Transition ”

Tu es bachelier.e d’une Haute École en tourisme durable, tu t’intéresses à la participation et à la contribution des acteurs de terrain dans la formulation des politiques publique d’environnement. Tu réalises un mémoire sur le rôle des sciences participatives dans la gestion des espèces protégées. Tu seras recruté par le Conseil wallon de l’Environnement ou par un des nombreux collectifs de défense de la nature.”

Tu es bachelier.e d’une Université en biologie, tu veux travailler dans la protection de la biodiversité et plus largement de l’environnement. Tu rejoins le SEED pour développer des compétences en sciences sociales et en gouvernance. Après un mémoire innovant sur le système des parcs naturels et des aires protégées, tu commences une thèse de doctorat sur ces thématiques au sein de l’équipe du SEED.

Tu es bachelier.e en sociologie, tu t’intéresse à l’action collective sur les enjeux environnementaux et tu développes des compétences d’enquête, de diagnostic et d’accompagnement ainsi que des compétences relationnelles et de rapportage, tu réalises un mémoire sur la contribution des éleveurs au plan loup et tu es engagé dans l’administration public pour contribuer à la mise en place d’un plan raton laveur.

 

Le Master en Agroécologie (un quadrimestre sur le site du Campus d’Arlon de l’ULiège  ) Le premier quadrimestre de la première année de Master est consacrée à une formation transversale en sciences sociales et de gestion centrée sur  la transition agroécologique,  la gestion de la biodiversité , les rapports sciences/techniques et sociétés. 

Après ce quadrimestre introductif, tu pars à Gembloux ULiège et Bruxelles Université Libre de Bruxelles pour te former aux enjeux agronomiques, écologiques et économiques de la transition écologique. A l’issue de cette première année, tu choisis soit de continuer ton cursus belge ou de poser ta candidature pour la filière internationale d’AgroParisTech.

Voir les informations générales relatives au master en Agroécologie sur le site du Campus de Gembloux de l’Uliege

 


Compétences à acquérir

“Les enseignants sont là pour accompagner les apprentissages, proposer des activités qui permettent d’apprendre et demander aux étudiants de rendre des comptes sur ce qu’ils ont appris”

Face à la complexité des problèmes d’environnement, nous sommes convaincus qu’une approche pédagogique classique est peu pertinente. Nous avons donc développé nos différents cours sur base d’une pédagogie inversée dont les principes sont les suivants : utiliser comme supports des cours non pas des syllabus classiques mais des articles scientifiques qui par définition soulèvent au moins autant de questions que de « certitudes », proposer aux étudiants des activités et cours communs tout en veillant à ce qu’ils se les approprient personnellement; mettre au coeur de la formation les connaissances, expériences et projets des étudiants; faire de chaque étudiant la source et l’acteur principal de sa formation; réserver de nombreux moments à la réflexion collective et aux débats.

  • Décrypter :

Nous donnons aux étudiants l’occasion de travailler sur une diversité d’enjeux environnementaux : gestion de la forêt, agro-écologie, transition énergétique, etc. Quelle que soit la thématique envisagée, la gestion de l’environnement, dans le monde réel, va bien au-delà des prescriptions scientifiques ou administratives. Sur le terrain, les gestionnaires doivent composer des solutions compte-tenu de la diversité des expériences et des connaissances des acteurs qui les entourent. La définition de ce qui est souhaitable ou durable demande à faire l’objet d’une délibération qui ne s’improvise pas et repose sur un diagnostic préalable. Afin de comprendre finement ces situations d’une grande complexité, nous proposons aux étudiants de mobiliser des théories de sciences sociales comme des outils d’analyse pour organiser les informations et leur donner du sens.

Des exemples d’un cours ! Exercices Intégrés !

Pour se faire, le cours « d’Exercices Intégrés » dispensé dans le cadre du Master en Sciences et Gestion de l’Environnement en est un parfait exemple : Lors des exercices intégrés, les étudiants travaillent sur un problème réel, controversé et d’actualité. Le choix se porte délibérément sur un problème dont la définition n’est pas encore stabilisée afin de permettre de développer des capacités particulières comme la pensée complexe et critique, mais aussi : Appréhender et prendre en compte les différentes positions des acteurs, Appréhender la complexité des problématiques environnementales, Mener à bien une démarche réflexive, Gérer un grand nombre d’informations hétérogènes et contradictoires etc.

  • Enquêter

Pour produire une description riche et nuancée, les étudiants enquêtent sur base d’observation ainsi que des témoignages des acteurs. Pour ce faire, nous mobilisons des techniques d’entretien en sociologie qualitative.

Des exemples de TIQ

Par exemple, le cours de « Technique d’Investigation Qualitative » se consacre spécifiquement à l’apprentissage par les étudiants des rudiments de l’enquête sociologique qualitative, qui seront perfectionnés dans le cadre du séminaire « Formation par le terrain ». Plus précisément, ce cours se focalise sur la méthodologie de terrain en proposant aux étudiants de réaliser des entretiens sur le terrain auprès d’acteurs identifiés. Pour se faire, ils apprendront à prendre connaissance d’un sujet, identifier et sélectionner des acteurs à interviewer, à prendre contact, à réaliser des guides thématiques, à mener des interviews et à traiter les données qui en seront produites.

  • (S’)équiper

Les métiers de l’environnement reposent sur des compétences transversales dont la formation universitaire n’est que l’un des piliers. Nous accompagnons les étudiants dans l’acquisition d’outils de médiation qui ne sont pas que théoriques ou méthodologiques mais qui relèvent également de compétences humaines et relationnelles. Les débats aiguisent la pensée critique et la réflexivité. Les travaux de groupes forgent l’intelligence émotionnelle et l’esprit de collaboration. La construction d’une réflexion individuelle et collective sur les situations à gérer développe l’autonomie, le sens de l’initiative et la créativité.

Illustrer par photos travaux de groupes !

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  • Transformer 

Afin de travailler avec la complexité des situations de gestion de l’environnement, les étudiants seront capables de co-construire et de négocier chaque solution avec une diversité d’acteurs concernés. 


Stages et mémoires

En tant que travail final du Master en Sciences et Gestion de l’Environnement, le mémoire joue un rôle très important dans l’évaluation de la formation des étudiants et un séminaire lui est d’ailleurs consacré. Le mémoire comporte une triple finalité à laquelle correspondent les trois principaux critères d’évaluation :

  • c’est l’occasion d’un travail personnel où l’étudiant doit faire preuve d’esprit d’analyse, de synthèse et d’originalité
  • c’est l’occasion de se confronter au monde réel (à des recherches scientifiques, des questions contemporaines, des acteurs)
  • c’est un travail de formation par la recherche et à la recherche.

Les thématiques couvertes sont très vastes et souvent en lien avec les intérêts de nos chercheurs et encadrants (mettre lien vers page équipe pour montrer les thématiques de recherche ).

Trois types de mémoires peuvent être réalisés dans la finalité Interface Société/Environnement du Master en Sciences et Gestion de l’Environnement :

  • un mémoire-recherche visant l’élaboration d’une analyse autour d’une question de recherche ;
  • un mémoire-projet, directement lié à un stage visant l’élaboration d’une analyse en partenariat avec une institution d’accueil ;
  • un mémoire-action également inscrit dans un projet mais de type multi-partenarial et avec un objectif de changement social.


Débouchés et témoignages

  • " L’intelligence collective et son pouvoir d’innover. Le sentiment d’être à sa place, de suivre son instinct, de faire ce qu’on aime et d’être soi, grâce à des personnes qui vous y encouragent"
    Alexia - Ancienne membre du SEED

  • "Je me suis sentie accueillie dès le premier jour, malgré une année bouleversée par la distance et l’incertitude. J’ai découvert une équipe soudée par des valeurs communes et par l’ambition d’expérimenter de nouvelles manières d’être ensemble, avec le vivant."
    Alexia - Ancienne membre du SEED