Eléonore Kirsch

Assistante enseignement
Doctorante

Membre du SEED depuis: 2018

Thématique(s):

Modes d’existence, Forêts, Attachement, Pratiques de gestion, Relation à la forêt, Métier, Trajectoires, Limousin, Gaume.

Coordonnées :

eleonore.kirsch@uliege.be
+33 (0)787126971

A l’issu de la soutenance de mon mémoire et l’obtention de mon diplôme de master en Sciences et Gestion de l’Environnement en 2018, j’ai été engagée en tant qu’assistante d’enseignement et doctorante au sein de l’équipe SEED. Ainsi, ma fonction est double. A la fois j’endosse un rôle d’accompagnement des étudiants en contribuant à leur formation à travers un soutien pédagogique dans certaines matières (comme la réalisation des mémoires, des projets personnels et de groupes et les séminaires terrains) ; et je m’engage à produire une thèse de doctorat. Ma charge de travail est alors répartie entre enseignement et recherche de manière évolutive sur une durée de 6 ans.
J’ai grandi et effectué mon baccalauréat en Sciences Economiques et Sociales près de Toulon dans le Sud de la France, je suis par la suite venue en Belgique pour suivre une formation de Tourisme Durable. Ayant la volonté de m’éloigner du secteur touristique mais voulant approfondir les notions abordées autour des questions de développement durable, j’ai entrepris un master en Sciences et Gestion de l’Environnement option Interface Société Environnement, au sein de l’Université de Liège à Arlon. Interpellée par les enjeux autour des territoires forestiers, j’ai dans mon mémoire de fin d’étude, travaillé sur les processus d’instauration des forêts dans des trajectoires de gestion singulières, en ayant pour étude de cas la forêt de la montagne limousine en France.
Ma curiosité face aux territoires et en particulier face aux forêts, s’est précisée au cours de mes études en même temps qu’émergeait mon intérêt pour les rapports entre sociétés humaines et environnement. Des forêts constituant des espaces d’intérêts forts, à la fois complexes et insaisissables. Des lieux de bricolage et d’ancrage, des zones à défendre même, bien loin des seules fonctions qu’on lui impute. La forêt révélée comme source de vie foisonnante, de transformation, de contradiction, mais aussi loin de son idéalisation, comme source de souffrance. Des territoires où n’existe pas un type de gestion institué et applicable tel quel, lorsque l’on regarde toutes les influences, les particularités, les ramifications, les interactions dont elles font preuve sur le terrain.
C’est à travers ces intérêts que je me suis lancée dans un projet de thèse qui s’inscrit dans le domaine de la socio-écologie comme approche des relations entre la forêt et l’Homme dans la gestion de l’environnement. Mon analyse repose ainsi sur les relations et les liens d’influence présents entre les manières de faire exister les forêts (à travers le travail des forestiers) et les processus d’instauration de celles-ci dans des trajectoires de gestion forestières singulières inscrites dans des territoires en transformation. Pour ce faire, je mobilise le concept de modalité d’existence introduit par le philosophe Etienne Souriau et redéployé par Bruno Latour et Isabelle Stengers. Sur cette base, je réalise une analyse socio-historique de plusieurs terrains présentant des massifs forestiers distincts, la forêt limousine française et la forêt gaumaise belge, dans le but de comprendre comment les différentes places qui sont accordées aux forêts par les forestiers se manifestent à travers une histoire, des relations, des pratiques, des modes d’attachement, des conflits, et des modes de gestion propre à chaque contexte. Dans une perspective de transition vers des systèmes forestiers plus durables, mon projet interroge aussi la manière dont la forêt constitue le vecteur de nouvelles dynamiques et modes de gestion, et est le point d’émergence de nombreuses alternatives et de collectifs.

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