Ariane d’Hoop

Collaboratrice scientifique
Chercheuse associée au CESIR, Université Saint-Louis Bruxelles.

Thématique(s):

Cohabitations inter-espèces

Coordonnées :

ariane.dhoop@gmail.com

Intention en tant que collaboratrice scientifique

Avant tout : je suis très enthousiaste à l’idée de connaître de plus près la dynamique de travail du SEED, ainsi que les terrains et réflexions des collègues à propos de problématiques environnementales actuelles.

En tant que collaboratrice scientifique du SEED, je souhaite contribuer aux questionnements interdisciplinaires à propos de la transition écologique en cours, en y apportant une attention aux questions spatiales  d’une part (c’est-à-dire, qui mettent sous la loupe les aménagements territoriaux, à l’échelle micro des lieux et infrastructures ainsi que des pratiques habitantes), et en les reliant aux problèmes de cohabitation inter-espèces d’autre part.

En effet, mes recherches récentes et à venir portent sur des problèmes de cohabitations humaines-animales en des lieux densément anthropisés, à partir de cas de déclin local bruxellois, qui relient, en ville, des oiseaux cavernicoles aux anfractuosités des bâtiments, des amphibiens migrateurs aux voies de transport, ou des insectes nocturnes aux scénographies lumineuses. Mon objectif est d’apprendre des engagements des acteurs·trices impliqué·es dans des efforts situés de transformations spatiales, des outils concrets et cadrages qu’ils·elles se donnent lorsqu’ils·elles expérimentant de nouvelles cohabitations avec ces animaux autres qu’humains, des apprentissages que ces expérimentations génèrent (inventivité technique, nouveaux usages et attachements, savoirs vernaculaires, caractère sensible de ce travail du soin…), et qui requièrent inévitablement d’articuler une compréhension sociale de ces situations avec une perspective issue des sciences du vivant.

Par ma participation aux évènements du SEED et par des projets collaboratifs avec ses membres, j’espère pouvoir enrichir la réflexion à propos des possibilités de la transition écologique, tout particulièrement lorsque celle-ci passe par le réaménagement des lieux et de nouveaux rapports à l’espace, dans les territoires endommagés de l’anthropocène, et notamment en contexte urbain.

Plus largement, mon intérêt de longue date pour l’architecture/l’environnement bâti existant avec ses complexités, défis environnementaux et imperfections (par rapport aux projets de conceptions de papier sur tabula rasa), pourrait aussi enrichir le réseau du SEED sur ces thématiques (par exemple via mon implication dans le collectif ROTOR, spécialisé dans le réemploi des matériaux de construction https://rotordb.org/en).

Last but not least, en tant que chercheuse universitaire, je suis sensible aux modalités de travail que se donne le SEED, tant sur le plan du collectif (travail d’équipe, partage, solidarité et disponibilité, dans un contexte académique qui tend à promouvoir la trajectoire individuelle), que sur le plan des enquêtes situées et des transmissions locales (ici aussi que je perçois comme une résistance à la globalisation des travaux universitaires).

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