Être gestionnaire forestier, faire exister des forêts en transformation » : étude des pratiques de gestion forestière en forêts limousines, gaumaises et ardennaises.

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Eléonore Kirsch

Étiquettes :

Biodiversité
Relation humains / non-humains
Transition écologique

Ce projet de thèse d’une durée de 6 ans a pour ancrage interdisciplinaire la sociologie de l’environnement dans la gestion des milieux forestiers. L’étude repose sur l’exploration des processus d’instauration des forêts dans des trajectoires de gestion forestières singulières, inscrites dans des territoires en transformation. Pour ce faire, il s’agit d’expliciter les manières de faire exister les forêts (comprises comme une espèce non-humaine en relation) en déterminant les relations et liens d’influence présents entre les forêts et les gestionnaires, à travers le recourt à des pratiques de gestion. L’hypothèse émise est que par leurs pratiques, les gestionnaires construisent des façons de vivre avec les forêts et de les faire exister qui sont très diversifiées et plus complexes qu’un paysage normatif homogène.

Une analyse socio-historique de plusieurs terrains présentant des massifs forestiers distincts est entreprise dans le but de comprendre comment les différentes places qui sont accordées aux forêts se manifestent à travers une histoire, des relations (Latour, 2012), des modes d’attachement (Hennion, 2015), des conflits (Lascoumes, 2002), et des modes de gestion propre à chaque contexte. Dans une perspective de transition vers des systèmes forestiers plus durables, l’ambition de ce projet est de mener à une re-territorialisation (Latour, 2017) de la gestion forestière qui passe par une compréhension des enjeux du métier de gestionnaire forestier à travers l’exploration des représentations, des relations de subsistance et de dépendance spécifiques entre des acteurs humains et des ressources naturelles.