Des enquêtes pour habiter en territoires abimés : instauration d’une justice écologique

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Maud Hallin

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Dynamique citoyennes & participation
Expertise
Justice écologique

Des enquêtes pour habiter en territoires abimés comme instauration d’une justice écologique : le cas de la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer (France)

Date du projet : 2020 – 2024

Dans le champ des humanités environnementales, de nombreuses études s’attachent à démontrer les inégalités passées et présentes entre les communautés, en particulier vis-à-vis de répartitions inégales des nuisances environnementales (pollutions et dégradations diverses). Cependant, on peut aussi s’intéresser, en terme de justice, à ce que produisent les troubles vécus par des communautés qui se mettent en mouvement pour y répondre, d’une façon ou d’une autre. Cette thèse se propose alors d’interroger la notion de justice écologique dans le cadre des bouleversements socio-écologiques actuels, en mobilisant notamment la philosophie pragmatique qui s’intéresse aux mondes en train de se faire, ainsi qu’à l’émergence de publics, d’expériences et d’enquêtes sociales.

Pour cela, une enquête ethnographique est réalisée pour étudier les mobilisations citoyennes au sein de la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer, située à proximité de Marseille. En particulier, l’on s’intéresse à l’Institut écocitoyen pour la connaissance des pollutions qui associe citoyens et chercheurs pour coproduire des connaissances et évaluer ainsi l’impact des pollutions industrielles sur la santé et l’environnement. Est analyser alors la façon dont ces différents acteurs sont amenés à participer à la construction des problèmes et des réponses, et en particulier à la production des savoirs nécessaires pour habiter ces territoires pollués.

Pour sortir d’une approche en termes d’inégalités et comprendre l’attachement des habitants à ces territoires industriels, cette enquête ethnographique nous a jusqu’à présent menés à accorder de l’attention aux héritages qui s’inscrivent dans un « présent épais », ainsi qu’aux alliances contingentes qui se tissent entre les acteurs (humaines et non humains). A travers la mise en récit des différentes enquêtes menées par ces publics, il nous semble que l’enjeu est ici de considérer la justice écologique dans une approche transformative, non plus seulement comme une fin en soi mais comme étant aussi un moyen pour habiter, ici, maintenant et avec les non-humains, nos mondes abîmés.

 

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