Conflits et participations autour de l’environnement à Arlon.

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Marie Bertholet - marie.bertholet@uliege.be

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Dynamique citoyennes & participation

En quoi l’articulation entre différents modes de participation citoyenne permet-elle aux citoyens de devenir acteurs de la gouvernance environnementale sur le territoire qu’ils habitent ? Le cas d’Arlon.

Date du projet : 2020-2026

Ce projet de thèse étudie le cas particulier d’Arlon en matière de participation citoyenne à la gouvernance de l’environnement : dans cette commune belge frontalière avec le Grand Duché du Luxembourg, gros pourvoyeur d’emplois, la pression immobilière est forte, et les conflits environnementaux se cristallisent autour des grands projets d’urbanisme et d’aménagement du territoire.

La porte d’entrée de ce projet de thèse fut l’observation de la zone à défendre (ZAD) d’Arlon, occupation illégale visant à contester le projet de l’intercommunale Idelux de construire un zoning sur l’ancienne sablière de Schoppach. Evacuée après 1 an et demi d’occupation, la ZAD a cependant joué un rôle dans la trajectoire de la participation citoyenne à Arlon, que ce projet de thèse ambitionne d’éclaircir.

L’exploration du terrain de recherche montre que les citoyen.ne.s qui tentent de peser sur les décisions au niveau communal afin de protéger l’environnement sont enclin.e.s à multiplier leurs modes d’action, et à participer à la vie politique aussi bien en se mobilisant collectivement (Observatoire de l’Environnement, collectifs de riverains, Zone à défendre, Extinction Rébellion Arlon & Région…) qu’en s’impliquant dans des commissions consultatives et autres dispositifs participatifs institués par la commune (commission environnement, comité de pilotage Energie-Climat, panel citoyen…). Cela crée de nombreuses interactions entre les citoyen.ne.s, les expert.e.s et les élus communaux. Quelles sont les transformations socio-politiques émanant de cette combinaison entre différents modes de participation citoyenne, des plus radicaux aux plus institutionnels ?

L’objectif de cette recherche sera de comprendre en quoi l’articulation entre différentes formes de participation permet de relever les défis de la démocratie participative, en particulier celui d’accroître la capacité des citoyen.ne.s, dans toute leur diversité, à prendre part en politique.