Nez belges, nez colombiens…Y a-t-il des différences ?

29
Avr

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Recherche

Inspiré des avancées de chercheurs de l’Université de Liège en matière de gestion des nuisances olfactives et interpellé par la réalité locale de la ville de Barranquilla (Colombie), un groupe de chercheurs de l’Université de l’Atlántico, lance un projet ethnographique pour décrire les réactions des riverains face aux odeurs émises par certaines industries. Le but de l’initiative est multiple : d’abord, rendre compte de la complexité du problème des émissions d’odeurs industrielles liées aux dimensions techniques, économiques, sociales, environnementales, juridiques et politiques; en second lieu, fournir une base d’échange pour différentes disciplines autour d’un même objet d’intérêt à la fois de recherche et citoyen ; et enfin, constituer une nouvelle approche des études de sciences sociales à Barranquilla. Ainsi, le projet « Diagnostic interdisciplinaire du problème des émissions des odeurs industrielles à Barranquilla: architecture, droit, sociologie et tourisme » investigue : d’un point de vue sociologique, les réponses des citoyens face aux émissions d’odeurs industrielles; d’un point de vue architectural, la place des problèmes environnementaux liés aux émissions du secteur industriel dans le plan d’aménagement territorial de la ville (2014); d’un point de vue touristique, la possibilité de construire des itinéraires touristiques sensibles aux problèmes environnementaux d’une ville industrielle; et enfin d’un point de vue juridique, le rôle des politiques publiques et de la gouvernance urbaine dans l’interaction entre les citoyens, les industries et la ville à propos des problèmes liés aux émissions d’odeurs industrielles.

Les premiers résultats du projet seront bientôt présentés à l’Université de l’Atlántico, à partir de la défense d’un travail de fin d’études en sociologie réalisé par Eliezer Martínez et Rubén Gutiérrez et intitulé «Description des réponses aux odeurs industrielles sur la Via 40 de Barranquilla: Le cas de Gracetales, dans le Quartier Résidentiel Montecristo ». Les étudiants ont trouvés au moins quatre types de réponses des riverains aux odeurs industriels émises par une usine de produits ménagers : « une attitude naturelle à l’odeur», une «acceptation», un « risque inquiétant négligeable » et des « actions collectives contre la source émettrice ».

Financement: Université de l’Atlantique. Appel à projets 2014 « Impacto Caribe ».

Coordinateur du projet: Kelly Escobar (ancienne doctorante et collaboratrice scientifique SEED)

Collaborateur international pour l’équipe SEED : François Mélard.

Titre du projet: « Diagnostic interdisciplinaire du problème des émissions des odeurs industrielles à Barranquilla: architecture, droit, sociologie et tourisme ».

Crédit photographique : Photographie du Quartier Montecristo à Barranquilla (Colombie) offert par Ana Serrano Donado, 2014.