Des tiques et des ours entre natures, sciences et sociétés

11
Mai

Catégorie:

Recherche

Le dernier numéro (avril 2016) de la revue Natures, Sciences, Sociétés (NSS) met à l’honneur le SEED à travers deux articles produits par les chercheurs(euses) de notre équipe ! Le premier s’intitule : « Sur les pas des hommes qui ont vu l’ours. La conservation de la faune sauvage, un travail réel ». Rédigé par D. Denayer, C. Mougenot et D. Collard (Université de Franche-Comté), il traite de l’écart constaté entre conservation en théorie et conservation en pratique pour souligner qu’il n’est pas un “vide” mais en réalité un “plein” : de pratiques, de compétences et d’activités concrètes et situées. Les auteurs proposent un concept intermédiaire pour décrire ce travail réel des acteurs de la conservation à travers 4 domaines d’activités dominants : “Prendre soin”, “Vivre avec”, “Produire des connaissances” et “Rendre compte”. Le concept proposé est illustré à partir du cas emblématique du projet de conservation de l’ours brun dans les Pyrénées françaises.

Le second article, « Collaborations, évitements et conflits entre discipline autour d’un terrain partagé » a été rédigé par C. Massart. Il montre comment la forêt de Sénart, parce qu’elle réunit différents facteurs de risque de la maladie de Lyme (fréquentation humaine, abondance de tiques vectrices et d’animaux réservoirs de bactéries), se prête particulièrement aux collaborations entre communautés de recherche. Mais, au-delà de ces qualités, Sénart se prête à tout autant de conflits entre les acteurs qui ancrent leurs recherches dans cet espace apparemment “frontière”. Ces conflits tiennent à des facteurs épistémiques, éthiques et institutionnels qui doivent être pensés conjointement pour définir les conditions d’une réelle interdisciplinarité.