Il y a deux ans, les citoyens de la province de Luxembourg ont mandaté l’équipe de recherche TRIAL – Sciences écocitoyennes Luxembourg (ULiège/FNRS) pour mettre en place une expérience visant à repenser la démocratie en forêt. Grâce à une collaboration entre les chercheurs du SEED (ULiège Arlon Campus Environnement) et le projet Nassonia (SPW – DNF et Pairi Daiza Foundation), un groupe de citoyens tirés au sort a contribué au Master plan déterminant la gestion de la forêt de Saint-Michel Freyr pour les 80 prochaines années.
Sa présentation avait pour titre : “Entre mythes et réalités, des pistes pour penser et instaurer des relations hommes-loups durables”
Tant que le loup n’y est pas… ?
Le retour spontané du loup en Belgique est aujourd’hui officialisé. Les acteurs du territoire n’ont cependant pas attendu les traces objectivées d’un retour franc du prédateur pour s’organiser et débattre. L’ambition du colloque que nous organisons est d’anticiper les enjeux de cohabitation qui s’annoncent dans le partage du territoire avec des animaux emblématiques et potentiellement problématiques. Un colloque ouvert au grand public et alimenté de contributions diverses d’acteurs belges et internationaux du monde de la recherche, associatif et de l’administration. Rendez-vous à Liège les 9 et 10 octobre prochains !
Un évènement organisé par le SEED, aCREA, LAAP (UCL), LASC, Réjousciences et le Cercle du Laveu avec le soutien du FNRS et de Natagora.
Présentation et programme détaillé : Loup2018
Inscriptions : http://rejouisciences.uliege.be/2018/loup-inscription/
Contact : loup2018@uliege.be
L’objectif de ces trois journées de mai était de rassembler un collectif de chercheurs et de praticiens concernés et entreprenants en matière de gestion de l’environnement autour de la thématique de la transdisciplinarité. Les récents travaux scientifiques sur les Sustainable Sciences, les Transition Studies (Etudes Sociales de la Transition), ou encore les réflexions portant sur les Transformative Learnings (permettant le partage réflexif des expériences) sont autant de courants qui nourrissent aujourd’hui les recherches dites transdisciplinaires. Nous pensons que, associées à une approche résolument pragmatique laissant une large place aux expériences de terrain, ces recherches offrent des ressources pour repenser le rôle que peuvent jouer les publics concernés (citoyens, associations, administrations, élus…) comme partenaires à part entière des recherches scientifiques les concernant (et cela jusqu’à la définition, la conduite et la communication des projets de recherche et de leurs résultats).
Ces journées furent l’occasion de partager des expériences de terrain, des expériences de recherche, des cadres d’analyse, mais également des projets futurs de recherche potentiellement transdisciplinaires avec comme horizon la question de la durabilité et de la co-production de connaissances entre citoyens et chercheurs. Pour l’équipe SEED (www.seed.ulg.ac.be) de l’Université de Liège, et dans cette perspective, il s’agissait plus particulièrement de partager ses intérêts de recherche dans le développement d’une approche transformative de la gestion de l’environnement liée à la recherche environnementale transdisciplinaire. Cette approche trouvera à s’exprimer à trois niveaux de réflexions : une nouvelle manière de poser les problèmes de durabilité ancrés territorialement, une élaboration d’un nouveau collectif de recherche élargi avec sa méthodologie propre et la création d’un réceptacle institutionnel – tel un institut de recherche écocitoyen – apte à agir en partenariat avec des citoyens, des associations, des administrations, des élus, des entreprises et des universités.
Ces journées furent ouvertes à diverses expériences belges et internationales et ont permis des échanges et interpellations croisées entre chercheurs et praticiens de l’environnement.
Les participants aux côtés des membres du SEED :
Prof. Mélanie E. Dupuis, Head of Environmental Sciences and Studies, Pace University, New York State, USA. Mr. Philippe Chamaret, Directeur de l’Institut Ecocitoyen pour la production des connaissances sur les pollutions de Fos-Sur-Mer. Mme Stéphanie Goffaux, Coordinatrice et rédactrice en chef de la revue Mille-lieux. Prof. Arjen Wals,Transformative Learning for Socio-Ecological Sustainability, Wageningen University in The Netherlands. Mr le Gouverneur Olivier Schmitz, Gouverneur de la Province de Luxembourg. Mme la Députée Thérèse Mahy, Député provinciale en charge développement durable et agriculture. Prof. Stuart Lane, Directeur, Institut des dynamiques de la surface terrestre, Faculté des géosciences et de l’environnement, Université de Lausanne, Suisse. Mr Paul Dewil, Centre Régional de Gestion des Crises et Département ArGEnCo (ULg). Dr. Christelle Gramaglia, sociologue, IRSTEA Montpellier. Dr. Ariane König, dir. Cell. Développement Durable, centre de recherche en éducation, culture cognition et société, Faculté des Lettres, des Sciences Humaines, des Arts et des Sciences de l’Education, Université de Luxembourg. Mr Michel Dolmans, Président de la Coopérative Lucéole, Habay-la-Vieille. Mr Gérard Jadoul, Président de l’ASBL Solon, Coordinateur projet LIFE Elia-RTE. Prof. Katya Isaguirre, droit environnemental et droit agraire, Faculté de droit, Université Fédéral de Curitiba. Prof. Kelly Escobar, dir. groupe de recherche sur le Territoire, l’environnement et le développement, Faculté de Sciences Humaines de l’Université de l’Atlántico, Colombie. Mr Franck Adams, professeur en lycée agricole, artisan semencier. Dr. Stéphanie Klaedtke, Agronome, semences paysannes et gouvernance de la santé des plantes.
http://web.philo.ulg.ac.be/culturessensibles/actualites/
L’Université de Liège, Campus Arlon Environnement, Equipe SEED, Belgique recrute
CDD Temps plein Post Doc 4 ans Financement FNRS-WISD – Chercheur en Sciences Sociales (Disciplines : sociologie, sciences Politiques, sciences de gestion, sciences de l’environnement – Champs d’études : Environmental Studies, Sustainability and Transformative Sciences, Transitions écologiques – Méthodologies : recherche transdisciplinaire, recherche-intervention).
Le chercheur s’intégrera à l’équipe de recherche interdisciplinaire SEED en tant que chef de projet et sera supervisé par Pierre M. Stassart, François Mélard et Dorothée Denayer. Le projet sera mené en partenariat avec l’équipe de Tom Dedeurwaerdere (ULC – CPDR Centre de Philosophie du Droit). Il aura pour principale mission le développement et la mise en oeuvre du projet : “Quelles sciences écocitoyennes pour un territoire durable? Etude et développement d’un protocole transdisciplinaire et territorialisé de production de connaissances sur l’environnement.” (projet FNRS-WISD 2017-2021 – page web du projet).
Objectifs du projet :
(1) l’état des lieux d’initiatives similaires existantes au niveau européen;
(2) le diagnostic des enjeux environnementaux territorialisés à l’échelle de la Province du Luxembourg belge ;
(3) la mise en place d’un processus délibératif entre acteurs scientifiques, citoyens et représentants du monde politique pour l’identification et la co-construction de pratiques de suivi de l’environnement;
(4) la conception puis l’expérimentation d’un protocole de suivi d’une thématique environnementale (identifiée en (1) ) partageant ces critères de pertinence ;
(5) une étude prospective visant à déterminer les conditions d’institutionnalisation d’un tel processus de négociation et d’expérimentation transdisciplinaire à l’échelle du territoire, sous la forme d’un institut de recherche transdisciplinaire (dit “Institut Ecocitoyen”).
In fine, ce projet a pour ambition de concevoir un outil d’accompagnement de la transition socio- environnementale d’un territoire en impliquant ses usagers dans la définition et la connaissance de son environnement à travers une innovation institutionnelle à l’origine de nouvelles conditions de délibération et de prise de décision.
Qualifications requises:
Le candidat doit être porteur d’un diplôme de master dans les disciplines visées (sociologie, sciences politiques, sciences de gestion), ainsi qu’une thèse de doctorat y afférentes. Une bonne maîtrise de la langue française et anglaise est nécessaire.
Compétences requises :
Le candidat fera preuve d’une posture de type recherche-intervention qui sera déclinée dans les compétences suivantes
Dossier à constituer :
Une lettre de motivation + un CV
Conditions de travail :
Temps plein à partir du 15 mars 2017 pour une durée de 4 ans au Campus d’Arlon de l’Université de Liège. Etant donné la nature du projet, le candidat retenu devra être prêt à s’ancrer en territoire luxembourgeois (Province du Luxembourg) et de préférence à y résider pour la durée de son contrat et être en possession d’un permis de conduire de type B
Plus d’informations et dossiers de candidature à envoyer à Pierre M. Stassart p.stassart@ulg.ac.be . Clôture des candidatures le 15 février.
Pour renforcer l’équipe d’encadrants et répondre au mieux aux attentes des étudiants, le SEED accueille cette année une nouvelle assistante pédagogique. Au départ, Marie Gérard est issue de la philosophie. Après ses études, elle poursuit quelques années son chemin comme professeur de français avant de reprendre une thèse de doctorat qu’elle défend sur le campus d’Arlon en décembre 2015 sous le titre : « De la cause animale aux luttes paysannes. Une enquête critique sur le métier d’éleveur en Wallonie aujourd’hui » (dir. M. Mormont, L. Strivay). Pendant ces quatre années de recherche, elle a acquis des connaissances variées, tout à la fois théoriques – son travail circule entre la « question animale » en philosophie, l’anthropologie de la nature, la sociologie rurale, l’histoire critique de la notion « d’environnement – et pratique, grâce à la rencontre, sur le terrain, de nombreux éleveurs en Wallonie. Aujourd’hui, elle s’apprête à encadrer les étudiants du Master en Sciences et Gestion de l’Environnement en assurant seule ou en co-tutelle différents cours. Elle a en outre toute sorte de sujets de mémoire à proposer sur la question de l’élevage et de l’abattage en Wallonie…
Le premier numéro du nouveau trimestriel Mille lieux est sorti le 18 avril !
Objectifs : établir un lien entre académiques et acteurs de terrain, sensibiliser aux enjeux du développement durable et accompagner les gestionnaires dans leurs démarches vers une gestion durable des espaces naturels, ruraux et urbains. L’équipe SEED est partenaire de ce beau projet porté et édité par l’asbl Faune & Biotopes. Plus d’infos sur le site internet www.millelieux.be et la page facebook de la revue.
Le dernier numéro (avril 2016) de la revue Natures, Sciences, Sociétés (NSS) met à l’honneur le SEED à travers deux articles produits par les chercheurs(euses) de notre équipe ! Le premier s’intitule : « Sur les pas des hommes qui ont vu l’ours. La conservation de la faune sauvage, un travail réel ». Rédigé par D. Denayer, C. Mougenot et D. Collard (Université de Franche-Comté), il traite de l’écart constaté entre conservation en théorie et conservation en pratique pour souligner qu’il n’est pas un “vide” mais en réalité un “plein” : de pratiques, de compétences et d’activités concrètes et situées. Les auteurs proposent un concept intermédiaire pour décrire ce travail réel des acteurs de la conservation à travers 4 domaines d’activités dominants : “Prendre soin”, “Vivre avec”, “Produire des connaissances” et “Rendre compte”. Le concept proposé est illustré à partir du cas emblématique du projet de conservation de l’ours brun dans les Pyrénées françaises.
Le second article, « Collaborations, évitements et conflits entre discipline autour d’un terrain partagé » a été rédigé par C. Massart. Il montre comment la forêt de Sénart, parce qu’elle réunit différents facteurs de risque de la maladie de Lyme (fréquentation humaine, abondance de tiques vectrices et d’animaux réservoirs de bactéries), se prête particulièrement aux collaborations entre communautés de recherche. Mais, au-delà de ces qualités, Sénart se prête à tout autant de conflits entre les acteurs qui ancrent leurs recherches dans cet espace apparemment “frontière”. Ces conflits tiennent à des facteurs épistémiques, éthiques et institutionnels qui doivent être pensés conjointement pour définir les conditions d’une réelle interdisciplinarité.