
Thématique(s):
Architecture et territoires ; Ville multi-espèce ; Cohabitation interspécifique ; Faune
sauvage urbaine ; Bruxelles ; Faucons pèlerins.
Affiliation(s) :
Co-tutelle ULB-La Cambre / ULiège
Coordonnées :
Contact :
alexis.tribel@student.uliege.be
Site internet :
www.alexistribel.be
Je suis architecte, diplômé de La Cambre-Horta (ULB) en 2022, ainsi que naturaliste et
photographe animalier, passionné d’ornithologie et d’éthologie. Ce regard croisé
m’accompagne depuis des années, au fil de mes explorations en territoires parfois
reculés, à la recherche des présences autres-qu’humaines, attentif aux formes de vie qui
peuplent les mondes et aux interactions subtiles qui les façonnent.
Ces rencontres, couplées aux techniques de pistage et aux longs affûts indispensables à
l’observation du sauvage, ont nourri une double approche : entre architecture et
observation du vivant. C’est cette dynamique qui m’a conduit à interroger les formes de
cohabitation entre l’humain et la faune sauvage en milieu urbain.
En 2025, je rejoins les équipes de Sasha (ULB) et du SEED (ULiège) pour réaliser une
thèse de doctorat (mandat FRESH, FNRS), sous la direction de Pauline Lefèbvre et
Dorothée Denayer. Mon travail porte sur les modalités de cohabitation interspécifique
entre les faucons pèlerins et l’environnement urbain bruxellois. Il explore les réseaux
relationnels qui se déploient entre ces oiseaux et l’environnement bâti d’une part, et avec
les autres espèces — humaines comme animales — d’autre part.
À travers l’analyse du partage de l’espace urbain, j’interroge les frictions, alliances et
ajustements réciproques qui redéfinissent les frontières entre nature et culture dans la
ville contemporaine. Ce travail s’inscrit dans le chantier des études sur le vivant et la ville
multi-espèces, en explorant les enjeux de cohabitation et de territorialité en architecture.
Il croise enquête de terrain en sciences sociales, dimensions spatiales et architecturales,
ainsi que pratiques naturalistes, afin de mieux comprendre comment ces interactions
prennent place dans le tissu urbain, comment elles influencent notre conception de la ville
et nos relations avec le monde autre qu’humain, en défiant une vision anthropocentrée de
l’espace urbain.
Cette perspective invite à une réflexion sensible et engagée : approfondir nos
connaissances sur les interactions entre espèces en milieu urbain, tout en repensant la
place de l’humain au sein des continuités du vivant.