Pauline Emond

Doctorante

Membre du SEED depuis: 2020

Thématique(s):

Modalités d’existence, Approche multi-espèces, Pratiques cynégétiques et de piégeage, Mise à mort, Sanglier et Raton Laveur.

Coordonnées :

pauline.emond@uliege.be

Depuis début 2020, j’ai rejoint l’équipe du SEED (Société, Environnement, Enjeux de Développement) pour réaliser une thèse de doctorat financée par le FNRS, portant sur la Peste Porcine Africaine en Gaume. Ce projet explore la manière dont les crises environnementales et sanitaires reconfigurent les relations entre humains et animaux. Je m’intéresse particulièrement aux savoirs et compétences mobilisés – notamment chez les chasseurs et les gestionnaires – pour penser des modes de cohabitation durables et renouveler notre rapport au vivant. Quelles mutations dans les pratiques de chasse et de gestion du territoire émergent suite à de telles crises ? Quelles reconfigurations des statuts entre humains et non-humains cela implique-t-il ?
Je développe cette recherche sous la direction de Dorothée Denayer. Au fil du temps, mon sujet s’est précisé : je m’intéresse aujourd’hui plus spécifiquement aux pratiques de mise à mort des non-humains. Ce travail m’a conduite à collaborer avec le Conseil wallon du bien-être animal sur la question de l’abattage des animaux sauvages, et plus récemment, de réaliser le plan de gestion du raton laveur en Wallonie.
Très attachée à la région de Gaume, à ses forêts et aux liens complexes qui s’y tissent, mon parcours a néanmoins été façonné par des expériences variées, en Belgique et à l’étranger. Après une dernière année de secondaire en Argentine, j’ai entamé des études en anthropo-sociologie à l’Université de Liège, avant de me réorienter vers un bachelier en arts de la communication.
En 2016, j’ai été engagée dans un centre pour demandeurs d’asile à Bruxelles, où j’assurais la gestion de la communication, de l’administration et la défense des droits des résidents. Après la fermeture du centre, j’ai passé six mois en Laponie suédoise à entraîner des chiens de traîneau – une immersion marquante dans un autre rapport aux animaux.
Ces expériences m’ont amenée à reprendre un master en sciences et gestion de l’environnement (finalité “interface société-environnement”), pour croiser mes intérêts pour les enjeux écologiques, les relations humain/animal et la recherche interdisciplinaire. En 2019, j’ai effectué un stage de quatre mois à Madagascar et soutenu un mémoire sur les modalités d’existence des lémuriens dans les aires protégées.
Fascinée par les liens que les humains tissent avec les autres vivants – notamment dans les pratiques de mise à mort –, je suis convaincue que la recherche interdisciplinaire permet d’ouvrir des voies pour penser des futurs plus habitables pour tous.

Voir la liste complète de mes publications ici

 

 

 

Piégeage de sanglier, Bad Freinwalde, Allemagne. 2021


Grotte sacrée à chauve-souris avec les chefs du village, Aire protégée de Maromizaha, Madagascar. 2019

Publication(s)